Vendredi 28 décembre 2012 à 20:32

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J'arrête pas d'effacer ce que j'écris depuis à peu près trente minutes, je me désespère. Je ne sais pas si je vais bien ou si j'ai envie de pleurer aujourd'hui. Mon homme l'a bien compris, faut pas me titiller, je peux exploser à tout moment. Même le chat a compris qu'il fallait pas être en mode foufou. S aussi apparemment, je discute avec lui sur Skype et il ne tire pas sur la corde, il me dit des banalités dont je me fous bien mais dont il me semble j'ai besoin pour garder mon self control. Je ne saurais pas vous expliquer pourquoi je suis comme ça, peut-être que j'encaisse un peu trop de choses depuis quelques temps et que là maintenant, ça ne passe plus. Je me lavais les dents ce matin, en tee shirt trop grand et culotte, mon homme est passé, s'est arrêté, m'a regardé de haut en bas et il a dit : "Dis donc, t'as minci toi non ?". J'avais envie de lui dire : "T'as pas remarqué que depuis genre six mois je mange peu et bien sauf exceptions ?", mais c'est resté dans ma tête et je lui ai fait un sourire avec plein de dentifrice qui coulait, il a trouvé ça drôle, et moi aussi. J'ai rincé ma bouche, me suis tournée vers lui, il s'est approché, et on a fait l'amour. Pas dans la salle de bain, hein, mais ça a commencé comme ça, la brosse à dent, le dentifrice, la question con.  J'aime faire l'amour le matin, le corps encore chaud de la nuit, les cheveux en pagaille et les yeux fatigués. Nous sommes restés blottis l'un contre l'autre, à raconter des bêtises, des secrets, et parfois, à écouter les silences de l'autre. C'est ça, la vie à deux parfois, se sentir vexée et l'heure d'après, se sentir désirée et aimée. Ou alors c'est ça être une fille. J'écoute du Zazie, mon homme est parti boire un verre avec ses amis. S en profite pour activer sa webcam, moi la mienne, et il me sourit. Il me regarde taper sur mon clavier, comme une andouille, et attend que je lui accorde de l'attention. En 2013, je veux qu'il disparaisse, pour de vrai, parce que V, c'est quelqu'un de bien. Putain.
 
 

Jeudi 27 décembre 2012 à 19:47



Tiens, qu'est-ce que tu fais là ? C'est moi, c'est Nathalie
Quoi tu me reconnais pas ? Mais si
On était ensemble au lycée c'est vrai, j'ai changé
J'ai des enfants, un mari, bah quoi, t'as l'air surpris
 
J'étais pas destinée àA une vie bien rangée
J'étais perdue mon mari m'a trouvée
J'étais de celles qui disent jamais non
Les "Marie couche-toi là" dont on oublie le nom
 
J'étais pas la jolie, moi, j'étais sa copine
Celle qu'on voit à peine qu'on appelle machine
J'avais deux ans de plus, peut-être deux ans de trop
Et j'aimais les garçons peut-être un peu trop
 
Bien sûr, vous aviez eu des dizaines de conquêtes
Que personnes n'avaient vues toujours pendant les fêtes
Pour beaucoup d'entre vous je suis la première fois
De celles qui comptent, mais pas tant que ça
 
Je n'étais pas de celles à qui l'on fait la cour
Moi, j'étais de celles qui sont déjà d'accord
Vous veniez chez moi, mais dès le lendemain
Vous refusiez en public de me tenir la main
 
Quand vous m'embrassiez  à l'abri des regards
Je savais pourquoi, pour pas qu'on puisse nous voir
Alors je fermais les yeux à m'en fendre les paupières
Pendant que pour guetter vous les gardiez ouverts
 
Je me répétais : " Faut pas que je m'attache "
Vous vous pensiez : " Il faut pas que ça se sache "
Mais une fois dans mes bras vos murmures essoufflés
C'est à moi, rien qu'à moi qu'ils étaient destinés
 
Enlacée contre vous à respirer vos cheveux
Je le sais, je l'affirme, vous m'aimiez un peu
Certaines tombent amoureuses c'est pur, ça les élève
Moi, je tombais amoureuse comme on tombe d'une chaise
 
Et gonflés de l'avoir fait vous donniez conférence
Une souris qu'on dissèque mon corps pour la science
Je nourrissais vos blagues de caserne
Que vous pensiez viriles petits hommes des cavernes
 
D'avoir pour moi un seul mot de tendresse
Vous apparaissait comme la pire des faiblesses
Vous les fiers à bras, vous parliez en experts
Oubliant qu'dans mes bras, vous faisiez moins les fiers
 
Et les autres filles perfides petites saintes
M'auraient tondue les cheveux à une autre époque
Celles qui ont l'habitude qu'on les cajole
Ignorent la solitude, que rien ne console.
 
Vous veniez chez moi, mais dès le lendemain
Vous refusiez en public de me tenir la main.

Bénabar - Je suis de celles.

Mercredi 26 décembre 2012 à 19:26

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Voilà, Noël est passé, mon anniversaire aussi. J'ai donc eu 23 ans. Génial hein ? Niveau cadeau, le classique. Un parfum, des chocolats,quelques chèques, et une gastro.  Mon homme m'a offert deux places pour Muse au Stade de France, c'est pas la classe ça ? Ah et du maquillage aussi, aucun commentaire là dessus,ça vaut mieux ! Je ne souhaite à personne de fêter son anniversaire le jour de Noël, c'est frustrant.  Mon moral est plutôt bon malgré la nuit que j'ai passé aux toilettes, je vous épargne les détails, c'est mieux pour tout le monde. Reste une question qui reste sans réponse : Tu fais quoi au nouvel an ? RIIIIEEEEN, AU SECOUUUUURS. Je sens que je vais geeker toute la soirée, à poster sur Twitter dès 23h que je suis pompette, même si c'est pas vrai. Juste pour faire genre ma vie est fantastique. Bon, il se peut que je sois pompette quand même, j'ai acheté du blanc, ça promet quand même un petit truc sympa. C'est quand même blasant, un nouvel an avec son mec.  Pour ceux qui se demandent, je suis en vacances forcées actuellement. Ouais, je suis pionne. C'est mignon, hein ? Faire des études pour atterrir dans un collège à gronder les morveux. C'est provisoire, hein, évidemment.
J'aimerais bien rencontrer quelqu'un de nouveau. Lui raconter ma vie en partant de zéro, dire quelque chose qu'il ignore, mentir peut-être un peu aussi. 
J'ai reçu un nouveau message de S vers 4h du matin. "Au fait, j'ai retrouvé ton foulard vert". Je peux donc arrêter de chercher, je l'ai laissé chez lui la dernière fois. J'ai fait ma coquine, j'ai répondu "Il ne fallait pas l'envoyer à l'autre bout de la pièce". Je vous épargne sa réponse, c'est plus cochon que coquin. Mais ça m'a fait sourire sur mes chiottes. Ca s'entend pas, mais là, je soupire. Vos plans pour le nouvel an ? Faites moi rêver.

Lundi 24 décembre 2012 à 15:51

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Aujourd'hui, S m'a dit je t'aime au téléphone. Et j'ai répondu "moi non plus". Cette image de Penelope Cruz, c'est exactement moi quand j'ai raccroché. J'étais triste, heureuse, brouillée, bizarre, chelou. Drama queen. Il a renvoyé un sms derrière, un tout petit truc qui disait "En 2013, on ne se verra plus jamais". J'ai répondu d'accord. Je sais qu'il ment, mais ça m'a fait du bien de lui montrer que je pouvais lui résister parfois. 
Allez, haut les coeurs, ce soir, je fais exploser mon foie, qu'on laisse mon coeur tranquille. Je vous embrasse, vous souhaite de jolies fêtes de fin d'année. 

Dimanche 23 décembre 2012 à 18:59

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J'écoute de la musique classique en fumant une cigarette, un verre de blanc posé sur la table basse devant moi.  Je suis ce genre de filles là en ce moment. J'ai eu un repas avec ma famille ce midi, jusqu'à 17h. J'ai pas mangé grand chose et l'homme non plus, Noël, ça me déprime. (Peut-être aussi parce qu'on a bouffé du pâté de foie, du fromage et du gâteau, et puis c'est tout). J'ai eu des livres, et un pot de miel. La grande joie. En rentrant, j'ai été à la boite aux lettres, j'avais oublié d'y aller depuis genre.. Jeudi. Du coup j'ai eu la surprise d'y trouver un colis. A nos deux noms, mon homme et moi. Ca venait de sa famille, loin d'ici. Du coup on a tout déballé comme des gosses. Il a eu un gilet et moi un pull. Mais un pull tout doux, rouge, avec un col bizarre et des manches amples mais serrées aux poignets. Je saurais pas vraiment expliquer, il est juste beau, et chaud. Ca vient pas de n'importe où voyez. Bref, j'écoute du Beethoven, ça me prend parfois, comme ça d'un coup. La musique, c'est quelque chose de sacré pour moi. Je ne vis pas sans. Je ne m'endors pas sans. Je ne sors pas sans mon iPod dans la poche, volume à fond. Ce soir, on bouffe McDo. Pauvres de nous. Demain, c'est repas avec papa-maman et l'homme. Foie gras, dinde, buche, CLASSIQUE. Y a peut-être que ça qui me réjouit vraiment dans Noël en fait. La bouffe. J'ai déjà eu mon cadeau, un nouveau lit, du coup, sauf si surprise, je n'aurais rien à ouvrir demain. Je reviens bientôt, peut-être oui. Je vous embrasse, en attendant.

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