Jeudi 27 décembre 2012 à 19:47



Tiens, qu'est-ce que tu fais là ? C'est moi, c'est Nathalie
Quoi tu me reconnais pas ? Mais si
On était ensemble au lycée c'est vrai, j'ai changé
J'ai des enfants, un mari, bah quoi, t'as l'air surpris
 
J'étais pas destinée àA une vie bien rangée
J'étais perdue mon mari m'a trouvée
J'étais de celles qui disent jamais non
Les "Marie couche-toi là" dont on oublie le nom
 
J'étais pas la jolie, moi, j'étais sa copine
Celle qu'on voit à peine qu'on appelle machine
J'avais deux ans de plus, peut-être deux ans de trop
Et j'aimais les garçons peut-être un peu trop
 
Bien sûr, vous aviez eu des dizaines de conquêtes
Que personnes n'avaient vues toujours pendant les fêtes
Pour beaucoup d'entre vous je suis la première fois
De celles qui comptent, mais pas tant que ça
 
Je n'étais pas de celles à qui l'on fait la cour
Moi, j'étais de celles qui sont déjà d'accord
Vous veniez chez moi, mais dès le lendemain
Vous refusiez en public de me tenir la main
 
Quand vous m'embrassiez  à l'abri des regards
Je savais pourquoi, pour pas qu'on puisse nous voir
Alors je fermais les yeux à m'en fendre les paupières
Pendant que pour guetter vous les gardiez ouverts
 
Je me répétais : " Faut pas que je m'attache "
Vous vous pensiez : " Il faut pas que ça se sache "
Mais une fois dans mes bras vos murmures essoufflés
C'est à moi, rien qu'à moi qu'ils étaient destinés
 
Enlacée contre vous à respirer vos cheveux
Je le sais, je l'affirme, vous m'aimiez un peu
Certaines tombent amoureuses c'est pur, ça les élève
Moi, je tombais amoureuse comme on tombe d'une chaise
 
Et gonflés de l'avoir fait vous donniez conférence
Une souris qu'on dissèque mon corps pour la science
Je nourrissais vos blagues de caserne
Que vous pensiez viriles petits hommes des cavernes
 
D'avoir pour moi un seul mot de tendresse
Vous apparaissait comme la pire des faiblesses
Vous les fiers à bras, vous parliez en experts
Oubliant qu'dans mes bras, vous faisiez moins les fiers
 
Et les autres filles perfides petites saintes
M'auraient tondue les cheveux à une autre époque
Celles qui ont l'habitude qu'on les cajole
Ignorent la solitude, que rien ne console.
 
Vous veniez chez moi, mais dès le lendemain
Vous refusiez en public de me tenir la main.

Bénabar - Je suis de celles.

Votre avis m'intéresse.

Faites vous plaisir.

Par Champi-Haine le Vendredi 1er mars 2013 à 20:06
Bénabar avait de supers textes avant de devenir "trop" connu.
 

Faites vous plaisir.

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