Vendredi 18 janvier 2013 à 4:56

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Je suis le coeur cassé de Jack. Je suis les yeux cernés de Marla. J'écoute de la musique tellement triste qu'elle rendrait dépressif même la personne la plus heureuse de la terre. Jar of hearts. Version Glee. Je préfère. J'ai découvert cette chanson ce soir, par hasard, en me perdant sur Youtube. Et j'ai pris le temps d'écouter les paroles, comme à chaque fois qu'une chanson lente et qui me semble intéressante se fait entendre dans mes oreilles. J'aurais pu écrire cette chanson. Genre vraiment. Je voulais venir vous parler samedi dernier, mais mon ordinateur a décidé de me faire le coup  de la panne, comme un connard, sans prévenir. Samedi, j'ai passé une soirée magique. Genre vraiment. J'ai retrouvé une amie du lycée. On se voit quand elle rentre chez ses parents, sinon elle vit sur Paris, alors je profite du temps qu'elle m'accorde. On a fait la fermeture du bar, à 3h, en buvant du blanc. Trois verres. Chacune. Elle m'a dit : "Louise, je peux te dire un secret ?". Moi, j'adore les secrets, alors j'ai dit que oui, elle pouvait, même si c'était un mensonge. Ca l'a fait sourire, moi aussi. Elle m'a raconté avoir rencontré quelqu'un l'année dernière, avoir flirté, couché, puis être littéralement tombée amoureuse de lui. Puis ce Mr est parti dans un pays étranger en temps qu'Officier. Avant de partir, il a dit que c'était terminé, que c'était plus simple comme ça, qu'elle ne souffrirait pas de son absence. Il lui parlait quasiment tous les jours sur Skype cependant, une fois là bas, loin d'elle. Il lui envoyait des cartes postales, de chaque ville qu'il visitait même si elles étaient très proches, juste pour la faire voyager. Il parlait de la pluie et du beau temps, elle, elle lisait "tu me manques, et je tiens à toi". Quand elle m'a raconté ça, j'ai cru qu'elle allait pleurer. Et moi aussi d'ailleurs en fait. On a fumé un paquet de trente à deux ce soir là, de 21h à 3h. Le bar était quasi désert à 1h30 alors le gérant, un ami, nous a laissé brancher mon iPod, et la musique était douce, très lounge. Elle m'a raconté que lorsqu'il est rentré six mois plus tard, de l'eau avait coulé sous les ponts comme on dit, elle avait avancé, sans lui, malgré elle. Rencontrée d'autres hommes, d'autres gens, avait d'autres habitudes. Il a voulu la revoir, l'a invité au restaurant sur Paris. Elle m'a dit qu'il avait pris des épaules, et pris de l'âge, qu'il avait l'air d'être resté plus que six mois là bas, dans le moyen orient. Que ça lui avait donné envie de chialer. Il lui caressait le pied sous la table, la fixait droit dans les yeux, taquin, joueur, tenté. Alors elle s'était un peu énervé, elle lui a dit "Je suis pas ta copine de permission", et lui, il a haussé la voix. Il a dit qu'il voulait juste la revoir, juste ça. Mais ses gestes disaient le contraire. Elle est partie avant le dessert, sans se retourner, sans lui dire au revoir. Il avait du comprendre, est resté silencieux pendant des heures, des jours, ses semaines, deux mois. Deux mois après ça, il était à peu près neuf heures du matin, elle dormait dans son petit 20m² à 600€ dans le quartier chinois de Paris. Elle n'a pas décroché. Il a rappelé, encore et encore. Elle a finalement décroché. Il a dit "Regarde par ta fenêtre". Elle a regardé. Il a dit "Bon anniversaire". Il était en bas, il avait des roses dans une main, une pancarte dans l'autre main "Je suis désolé". Elle a raccroché. Elle a pleuré. Elle a hésité. Pendant une heure elle a regardé son Officier six étages plus bas et elle a fini par lui donner le code pour entrer. Il n'a pas sonné, elle avait laissé ouvert. Il a posé le bouquet de fleurs à la hâte, balancé sa pancarte et il la serré très fort dans ses bras. Il a pris son visage entre ses mains, l'embrassant sur les joues, le front, le nez, le menton, puis ses lèvres. Elle m'a regardé droit dans les yeux tout en me racontant ça, et elle a finalement craqué vers 2h55, elle a pleuré. Fondu littéralement en larmes. Elle a dit "Il repart dans un mois, et je n'ai pas le droit de savoir où".  J'ai bu ma dernière gorgée de blanc, allumé une cigarette. J'ai pris ses mains glacées dans mes mains glacées aussi, et j'ai dit "Je t'aime". Elle a eu un rire nerveux, un vrai sourire, et elle a dit "Je t'aime encore plus". On a rangé nos affaires, j'ai repris mon iPod, ai embrassé le gérant sur la joue pour nous faire cadeau de nos consommations. On s'est retrouvées devant le bar, la lumière de la rue ne fonctionnait plus, il faisait environ -2°. J'ai dit au revoir à mon amie, ma douce amie. L'ai raccompagné jusqu'à sa voiture, lui ai fait un signe de la main. Suis montée dans la mienne, chauffage à fond. Et je me suis mise à pleurer.

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Par a-strange-girl le Vendredi 18 janvier 2013 à 14:51
c'est dure. Moi, je n'aurais pas pu supporter ça.
Par Lilas-Marguerite le Mercredi 23 janvier 2013 à 17:22
Tu écris bien. Si bien que tu me donnes l'impression de romancer les choses, peut-être même parfois les inventer. C'est difficile de démêler le vrai du faux, sachant que tu préviens au début de ton blog que tu aimes les mensonges. Quoi qu'il en soit, j'ai aimé te lire, je reviendrai par ici. Peu importe que ce que tu dises soit vrai, ... ou faux.
Par Libre-a-vous le Mercredi 23 janvier 2013 à 20:33
Tout cet article est vrai, aucun mensonge, certifié 100% vérité. Je mens rarement quand je parle des autres. :)
Mais merci beaucoup, je suis réellement flattée.. :)
 

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