Mardi 19 mars 2013 à 23:13

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J'ai une bonne excuse à mon absence prolongée, je me suis fait opérer de l'appendicite. Ouais, je fais les choses en grand moi voyez. Ca m'a pris la nuit du 10 au 11, j'étais fébrile, grosse douleur au ventre d'abord, puis précisément sur le côté droit, quelques nausées en prime. J'ai cru que j'étais enceinte d'abord, vous marrez pas, quand on est une nana, on imagine facilement des choses étranges quand on a mal au ventre et la nausée. Bêtement je me suis dit, ça y est, je fais un déni de grossesse et je vais accoucher. (Oui, je suis stupide). V m'a amené illico presto à l'hopital une fois que j'étais en état de bouger, aux urgences, et là, pas d'annonce de grossesse/accouchement évidemment, mais oh, mon appendice est à retirer, on m'admet de suite dans le bon service et on me dit qu'on va m'opérer l'après midi même.  J'appelle papa-maman, qui rigolent. Ils rigolent parce qu'il m'arrive toujours des trucs disproportionnés. Quand j'étais gosse/adolescente, je me suis cassée plusieurs os. L'avant bras quand j'avais 8 ans en tombant d'un arbre, le tibias en tombant à vélo à 14 ans. Le pire je crois que ça reste ma mâchoire. Oui,  je me suis cassée la mâchoire du côté gauche en tombant CHEZ MOI, en glissant sur le tapis pour atterrir sur le coin de la table basse du salon à mes 17 ans. C'était très violent,,très impressionnant, très douloureux, et j'ai encore quelques soucis parfois de prononciation lorsque je parle et même parfois lorsque je mange, mâche. Bref, le 11 à 14h on m'a opéré. Je déteste cette sensation d'anesthésie. Rien que le dentiste ça m'exaspère. (Je me mords toujours la langue en sortant de chez le dentiste et qu'il m'a anesthésié. Ahaha). V a veillé sur moi, assis sur une chaise, attendant patiemment que je sois vraiment réveillée. Vous savez le plus ironique ? Je devais voir S le soir du 11, restaurant et cinéma, parce que ça faisait un moment qu'on ne s'était pas vus tous les deux. Une fois que V est parti vers 19h, j'ai appelé S. Il s'est moqué de moi, me disant que lui aussi s'est fait retiré son appendice vers ses 15 ans. Vous voulez une anecdote sur cette opération ? On doit péter. Ouais, péter. Faire des prouts. Pouquoi ? Parce qu'ils m'ont opérer non pas en faisant LE fameux trait mais avec de la microchirurgie, on m'plante une tige et tout est fait à l'intérieur, j'ai trois points qui cicatrisent maintenant. Et donc, ils GONFLENT le ventre avant d'opérer, que ce soit plus pratique, visiblement. Et faut bien expulser l'air là dedans. C'est très glamour. Même l'infirmier, pas dégueulasse du tout, il a osé. "Vous avez réussi à faire des gaz ?". Pffffff. Cachez moi. Heureusement que j'étais toute seule dans ma chambre pourtant prévu pour deux, je ne sais pas comment j'aurais pu rentrer chez moi dignement après ça ! Ca va mieux depuis, une infirmière passe tous les matins à la maison pour changer mes pansements, vérifier les points et vérifier ma tension parce qu'ils se sont aussi rendu compte que celle-ci était anormalement élevée par rapport à mon âge. Su-per. Enfin, pas de panique, je suis de retour, et je vous embrasse. 
 
 

Jeudi 7 mars 2013 à 2:30

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Ma meilleure amie s'appelle Bella. Oui, comme la demoiselle de Twilight. La seule chose que vous avez besoin de savoir sur elle, c'est qu'elle a toujours des idées farfelues, qu'elle tient absolument à réaliser. Se teindre en brune alors que son blond naturel est juste AMAZING. Coller des faux-cils à la colle pour faux-ongles en me disant "Ca collera plus longtemps", et finir aux urgences. Vouloir conduire ma voiture sur le parking d'Auchan le dimanche matin, alors qu'elle n'a pas encore son permis. (Rassurez-vous, depuis elle l'a eu !) Se faire contrôler par la police. Faire les yeux doux en expliquant qu'elle passe son permis le lendemain pour que ça passe mieux. Avoir le "Bonne chance" des deux policiers crédules. Eclater de rire une fois qu'ils sont repartis. S'acoquiner d'un homme marié, et ça a duré trois mois avant qu'elle décide d'y mettre fin, sereinement, tranquillement. Faire une journée au lycée sans soutien gorge. (Quand on a un 90C, c'est drôle, elle disait). Mais le plus fou et le plus beau qu'elle m'ait fait vivre, je crois que c'était cet été. Elle m'a réveillé à six heures du matin en venant sonner chez V et moi, et elle a dit à V "Valise prête ?", il a dit oui avec un grand sourire. Elle m'a dit "Rase tes jambes, fais toi le maillot, je t'amène à la mer". J'ai regardé V en mode "WTF ?", il m'a juste dit "Amusez vous bien toutes les deux, faites attention sur la route". On a roulé jusqu'en Espagne, sur la Costa Brava, Roses précisément. Oui, ce qu'il faut savoir aussi sur Bella, c'est qu'elle est née en Espagne avant de migrer en France avec sa mère vers 12 ans, quand son père est parti. Et Bella a encore toute sa famille là bas. On a donc logé dans sa maison de famille, avec ses grands parents. On est restées deux semaines. J'ai bronzé comme une négresse, eu la peau moisie avec la mer trop salée, bouffée de la paella juste EXCELLENTE faite par sa grand mère, j'ai amélioré mon accent avec son grand père. Elle m'a expliqué que V était dans la confidence depuis plusieurs semaines, que c'était pour ça qu'il m'avait envoyé faire les courses du mois toute seule, pour qu'il prépare ma valise. V me connait très bien, tous les vêtements qu'il a mis dedans étaient pile poil ceux que j'aurais amené, même les sous vêtements. Aujourd'hui, Bella continue ses études scientifiques, 5ième et dernière année de FAC. Elle est partie en stage de 6 mois en Inde il y a deux semaines. Elle a quatre heures d'avance sur moi. Là, elle ne va pas tarder à se réveiller, je l'attends sur Skype, bêtement. Bella, c'est une chouette fille.

Samedi 2 mars 2013 à 1:59

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 Et crois-moi, j'ai essayé.

Samedi 2 mars 2013 à 1:51

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J'ai rapidement su ce que je voulais faire de ma vie. Très petite, j'écrivais énormément. Dans des journaux intimes, des histoires totalement inventées, des articles pour le journal du collège puis du lycée. Trouver ma voie professionnelle a été cela dit beaucoup plus compliquée. Si j'avais le choix, je serai écrivain. Je ne ferais qu'écrire, raconter des choses, expliquer des maux, délivrer des messages, frôler l'érotisme peut-être même.  J'ai redoublé ma troisième parce qu'aucun travail personnel. Suis passée de justesse en 1ère Littéraire parce que LA SEULE élève de ma classe à y aller alors personne à qui me comparer - ( 14 au 1er trimestre, 13 au second, et 9 au dernier, pas de soucis). En 1ère Littéraire, j'étais l'intello de base. J'écoutais, était vite captivée, très attentive, mais mes notes étaient faibles en Histoire/Géo et matières scientifiques. Suis partie à Venise avec les trois autres classes littéraires et j'ai gagné comme un concours de texte relatant du séjour là bas. Mon professeur de français me jugeait fragile, instable, trop dans la lune, elle me disait que même si j'avais "la fibre littéraire", mes notes ne suffiront pas pour me faire avoir assez de points d'avance au Bac, avoir le Bac lui même. J'ai eu 18 au Bac de français écrit et 17 à l'oral, meilleures notes de toutes les classes du lycée. J'ai troqué mon professeur de français contre une professeure de littérature. Les notes ne suivaient pas non plus. Pourtant j'ai eu mon BAC avec mention AB avec 13,89/20. Je reste un mystère pour mes professeurs. Ils étaient surpris de voir mes notes. Quand j'ai demandé à récupérer ma copie du Bac écrit de français, j'ai été touchée par les appréciations du professeur correcteur. Il a dit "J'ai noté votre nom sur un papier, j'attends de vos nouvelles d'ici quelques années". Maman était fière, papa aussi. J'ai choisi de faire un BTS Edition par hasard, parce que je trouvais l'intitulé chouette et que je pensais que ça avait de l'avenir. J'ai décroché ce BTS toujours à la grande surprise du corps enseignants. Aujourd'hui, il ne me sert plus à grand chose, les quelques stages que j'ai pu faire m'ont montré que j'étais pas le genre de poisson qui savait évoluer dans une grande boite de communication ou de publicité. Cet été j'ai travaillé au journal local de ma petite ville natale, ai fait quelques articles, rien de glorieux. J'ai été serveuse, cliente mystère, ai bossé dans une usine à la chaine, fait la plonge dans des restaurants, ai été à la réception d'un hotel. Le constat est là, aujourd'hui je suis pionne, mon salaire est ridicule, ma situation précaire, et j'ai des envies de beaucoup mieux. Sur cette photographie datant de 2010, c'est moi.
 

Vendredi 1er mars 2013 à 2:04

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I want your whiskey mouth all over my blonde south.
 

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